Sylvie Altar est membre du conseil d’administration de l’Amitié judéo-chrétienne de Lyon.
En octobre 2019 est le livre issu de sa thèse : « Être Juif à Lyon et ses alentours 1940-1944 ».
Docteur en histoire contemporaine, elle travaille depuis des années sur les archives qui retracent la vie des juifs à Lyon et ses environs de l’avant deuxième guerre mondiale à la Libération ». Ses recherches ont fait l’objet d’une thèse soutenue en 2016.
Dans son ouvrage elle expose, dans le déroulement quotidien de trajectoires familiales diverses, ce que fut la vie des Juifs à Lyon durant cette période.
Serge klarsfeld et Laurent Bouzou ont préfacé ce livre et le Grand Rabbin de France Haïm Korsia a écrit la préface.
Vous trouverez ci-dessous des extraits de ces textes.
Serge Klarsfeld « On est en présence d’une grande fresque qui raconte avec intensité et clarté les 4 années de la guerre. C’est un récit passionnant dont aucune page ne laisse indifférent. La force de ce livre est de raconter avec beaucoup de pédagogie une histoire bien réelle qui se lit comme un roman ».
Laurent Douzou : « Au lecteur de découvrir maintenant cette évocation précise et chaleureuse d’une population persécutée, marginalisée, exposée à des menaces mortifères mais aussi pleine de vie et de résolution ».
Haïm Korsia, Grand Rabbin de France : « L’ouvrage que Sylvie Altar nous livre ici est le résultat d’études longues, patientes, minutieuses des archives concernant cette période troublée. Il laisse apparaître, à travers les chiffres et les rappels objectifs des faits, la montée en puissance et l’intensité de la « chasse » aux Juifs, de l’antisémitisme, dans cette ville et cette région pourtant traditionnellement ouvertes, généreuses et accueillantes [...] Ce travail est un écho lumineux de l’injonction biblique : "Souviens-toi, n’oublies pas » ».
Plus d’informations :
Je pensais avoir fait le tour sur la réalité de la « question juive » en France pendant les années de notre déshonneur ; mais je dois l’avouer avec humilité et même honte que l’ouvrage Être Juif… m’apporte un flagrant et frappant démenti. Sylvie Altar met à nue la réalité de notre mémoire trop souvent tue. Si nous pensions et affirmions que le grand public avait une connaissance peu pertinente et relative sur la persécution juive en ces années 40-44, avec la parution de Être Juif… cela ne peut plus être vrai. Cet œuvre devient incontournable sur la connaissance des mécanismes de la Shoah. Comme l’écrit Serge Klarsfeld : On est en présence d’une grande fresque […]. Et poursuit dans sa préface : C’est un récit passionnant […] une histoire qui se lit comme un roman. Si les faits se déroulent dans la « Capitale de la Résistance » et ses alentours, l’esprit dans sa réalité historique générale est de tout notre territoire, de cette science incomparable des faits, de cette horreur mis à crue, de toutes ces choses qui font œuvre d’histoire. Nous avons, grâce à l’auteure, au travers du microcosme lyonnais, un lieu, un laboratoire où tout chercheur ou tout un chacun de nous peut apprendre, comprendre, reconstituer, analyser le vécu de celui désigné « Juif », et s’imprégner de l’ambiance, saisir les comportements des victimes et des bourreaux. Comme le constate Laurent Douzou : Cet ouvrage est à marquer d’une pierre blanche […]. Dans ces pages est inscrite l’histoire de ces femmes, de ces vieillards, de ces enfants, de ces hommes qui étaient dénoncés et recherchés pour « Être Juif ». Ces persécutés, — pour nombres futurs assassinés —, par leurs parcours personnalisés, leur résistance, leur diversité sociale ou religieuse, ici leur est donné enfin une humanité, sinon une vie d’humains, des êtres simplement et terriblement restés debout. Car même menacés, traqués, bafoués, outragés, méprisés…, les Juifs tenteront de garder le contrôle de leur vie, de leur résistance, de leur désobéissance à un État scélérat, et sauvegarder une dignité face à l’imposture. Dans sa postface le Grand Rabbin de France Haïm Korsia avisera : Ce livre s’appuie sur un matériau humain, une densité des émotions, des sentiments et des valeurs qui ne laissent pas indifférent […]. Dans ma volonté de vous faire partager cette découverte, je reprendrai à mon compte ces mots de Serge Klarsfeld : Ce livre est irremplaçable […]. Michel Reynaud
Sylvie Altar est née en 1965, est docteure en Histoire contemporaine, membre associé du LARHRA-université Lyon 2 et du réseau Memorha. Ses travaux de recherche et ses publications s’intéressent à la micro-histoire de la persécution des Juifs et à la répression allemande dans la région lyonnaise et plus largement en France. Capétienne d’Histoire-Géographie, elle enseigne également dans le secondaire et a publié plusieurs ouvrages.
| octobre 2019 | 16x24 | 432 pages | 30 €